Grenelle de l’environnement : arnaque sur la représentativité des associations
La polémique sur la représentativité des associations dans le débat national sur l’environnement est en train de s’installer après l’envoi à la Ministre de l’écologie d’une lettre de protestation signée par une trentaine d’associations.
Cette lettre dénonce le contenu du décret paru au JO le 13 juillet dernier et relatif à « la reforme de l’agrément au titre de la protection de l’environnement et à la désignation des associations agrées, organismes et fondations reconnus d’utilité publique au sein de certaines instances ».
De fait, ce décret reconnaît comme représentatives les associations ayant plus de 2000 adhérents et exerçant sur plus de la moitié des régions. Quant aux fondations admises à participer aux débats elles devront disposer d’un minimum de 5000 donateurs.
Autrement dit 99% des associations actuelles n’auront qu’un rôle de spectateur alors qu’elles sont aujourd’hui, par leur expertise et leur action, le moteur principal des actions de défense de l’environnement.
Seules les associations nationales les mieux loties financièrement et médiatiquement ainsi que les fondations les plus médiatisées comme par exemple les fondations de Nicolas Hulot ou de Jacques Chirac auront le droit de participer aux débats nationaux alors que la plupart des actions de défense de l’environnement sont locales.
Pour se faire entendre les associations locales devront adhérer aux fédérations nationales d’associations agrées, dont la plupart sont contrôlées par des Ministères.
Bref, la mise au pas des associations (qui constituaient un des derniers espaces de liberté dans le domaine de l’environnement) sera effectuée par une règlementation visant à les éliminer de la table des discussions au profit d’organismes para-gouvernementaux.
Génération Ecologie se joint aux associations d’environnement pour protester contre ce décret liberticide.
Michel VILLENEUVE,
Porte-parole Scientifique de Génération Ecologie
